Pendant deux décennies, de 1989 à 2009, Bonaventure n'était pas seulement une station de métro. C'était le point de départ de la vie à la maison.

Deux fois par année, je montais à bord du train Chaleur depuis la gare centrale de Montréal, nichée juste au-delà des couloirs de cette gare.

Avec un déjeuner préparé et le cœur plein d'impatience, je m'installais dans ma voiture-lit, m'endormais sous le bourdonnement du mouvement et me réveillais à la lumière familière de Chandler, en Gaspésie.

Ces départs — et ces arrivées — étaient des rituels de retrouvailles. Bonaventure me rappelle ce voyage de retour aux sources.